Chapitre 7 Jusqu’à la fin de l’été de l’année 2013
 

Nous étions déjà de retour et avions un très grand travail devant nous. Nous avions à préparer ces quelques milliers d’images du premier voyage en remplaçant les photographies que nous avions répétées et nous devions repasser toutes les images que nous avions faites lors de ce second voyage, nous ne pouvions regarder le volume, vraiment effrayant, il s’agissait de plus de 250000 photographies.

Les membres m’écrivaient déjà et me disaient, Mamen, quand commençons-nous les indexations ? Nous nous ennuyons.

Pendant ce temps je me chargeais de tout le thème des digitalisations, Rafael continuait à repasser les indexations. 0 cette époque nous avions Vicente comme collaborateur et, avec Juan Ramon et Javier, nous nous occupions des membres et des forums. Leur aide est très importante et j’avais besoin d’eux. Et savoir qu’ils étaient à mes côtés me donnait de l’aire et je pouvais ainsi me concentrer et mieux me consacrer au travail des digitalisations. A cette époque les membres étaient également en attente de moi et me cajolaient, ils tentaient de s’aider entre eux pour ne pas avoir à me demander des recherches. Je n’ai jamais eu à le leur demander, ils le voyaient, le sentaient. Ils ont su prendre patience en dépit de leur désir de connaitre l’histoire de leurs familles qu’ils attendaient depuis des années.

Je leur ai toujours dit que « la patience est le meilleur compagnon du chercheur » et ils ont démontré en avoir beaucoup et ils verront vite ses fruits.

Bien sur, j’aidais beaucoup cette attente et chaque jour j’avais de nouveau registres sur le web grâce au travail que faisait en silence Rafael. Petit à petit nous finissions de charger  les quelques 23 paroisses que nous avions commencé à indexer le 7 Janvier.

Dans le diocèse de Valence, seul Juan Ramon était en train de digitaliser, à La Marina et Tere et au Camp de Turia.

0 la fin Mai joseph m’a écrit et m’a proposé de créer un groupe Facebook pour RRV. Au début çà me faisait peur, je ne savais pas comment çà fonctionnait et à cette époque, je n’avais pas le temps d’apprendre comment cela fonctionnait, Joseph m’a assuré qu’il pouvait y avoir différents administrateurs et que mon intervention ne manquerait pas. Je savais qu’il n’en serait pas ainsi, je savais comment fonctionnait RRV et je savais que Facebook deviendrait un autre point de réunion... J’avais Rafael à mes côté qui disait. –Mamen !!!! Qu’il ne te vienne pas à l’idée de dire oui, tu ne peux faire plus de choses. Et je luis disais,- que oui, monsieur, c’est Joseph qui le gérera…Rafael et moi savions que je devais y être, au moins au début. Les membres devaient me voir sur facebook et comme vous le verrez, nous y sommes arrivés avec la même facilité que les 2 autres forums sur lesquels, soit dit en passant, nous continuions à avoir chaque mois plus de 1500 messages, bien qu’ils soient maintenant répartis entre les 2 groupes. Je ne sais pas comment comptabilise facebook, mais nous y sommes.

Je continuais ma collaboration maximum avec le Diocèse de Valence et j’ai convoqué une réunion, il y avait des thèmes que nous devions régler et j’avais besoin d’aide, j’avais besoin de la collaboration de « mes grands chefs ».

Après avoir repassé toutes les images, nous eûmes seulement à refaire deux photos et un livre de Villena. J’ai appelé Efren et nous y sommes allés, avec la surprise que José Antonio de Pinoso était venu nous voir et comme çà ne pouvait pas manquer, avec un de ses flans, cette fois il était au chocolat. Lors de ce voyage j’en ai profité et nos avons refait la digitalisation de Benejama, cette digitalisation avait été faite pas Emilio et de nombreux feuillets avaient été sautés.

Ce fut des journées de beaucoup de travail, je riais – pour ne pas pleurer- quand j’ai vu le volume de DVD que j’avais à graver un par un et faire les étiquettes une à une, mais l’un dans l’autre, tout fur achevé.

Le thème des étiquettes me prenait la tête. J’avais à regarder quel livres et de quelle paroisse étaient dans chaque DVD, ainsi par crainte de me tromper, j’ai fait les couvertures, mais je ne les ai imprimées que lorsque tout fut gravé. J’ai bien fait puisqu’au moment de graver j’ai vu dans quelque DVD il s’en fallait de peu pour que tout tienne, j’ai ainsi du refaire ces couvertures.

A la fin j’avais tout gravé et avec leur couverture et les étiquettes collées sur les 322 DVD’s, en pensant au moment ou nos rentrerons au diocèse, je me sentais comme le père Noël.

Et enfin le jour  arriva.

Et un problème me vint à l’esprit, comment pouvons nous faire ? Nous ne pouvions nous garer loin de là, il est difficile de se garer près du diocèse d’Orihuela, et nous devions porter 7 caisses de DVD’s. L’option de s’arrêter par la porte, d »charger et ensuite aller me garer...Me connaissant, c’est certain, je me perdais. Ainsi je décidai de me garer n’ importe où et d’appeler un taxi, mais José Antonio, mon chef, m’a dit : Mamen, n’y pense même pas, on reste quelque part et je viens te chercher avec ma voiture.

Il existe, assez près un centre commercial et, là, dans le parking nous avons pris rendez-vous. José Antonio y alla et en profita pour prendre un café, quand il reçu mon appel qui disait : S.O.S, je me sui perdue (pour changer). Je n’ai pas été capable d’arriver à ce centre commercial qui était en périphérie, je ne sais pas ce que j’ai avec Orihuela, mais chaque jour je rentre par un endroit différent et je me perds. José Antonio est venu nous chercher avec sa voiture et derrière lui nous sommes arrivés parfaitement.

Vous imaginez la tête de José Antonio, Mariano et Javier quand nous avons commencé à décharger les caisses ???? C’était un poème.

Ce fut jour-là que j’ai connu Javier, historien, frère de Mariano et que le Diocèse mettait à disposition des chercheurs, ils connaissaient la nécessité d’avoir une personne pour assister les amis qui vivent loin et ont besoin d’aide.

Nous parlions, racontions des anecdotes, y compris un pari entre José Antonio et moi dont l’enjeu était de savoir qui paierait le repas. Je ne vous raconterai pas le but du pari, c’est un défi que j’ai lancé à José Antonio, en espérant seulement être celle qui le paierait, c’est dire que c’est lui qui l’a gagné. Ne soyez pas surpris pour quelle raison j’ai préféré perdre le pari, c’est comme quand vous êtes certain que votre équipe va perdre parce que les onze joueurs ont la diarrhée, vous pariez l’inverse et à l’encontre de tout pronostic, votre équipe gagne. Vous êtes content, non ? C’est ainsi.

Outre avoir parlé de l’arrivée de Javier dans l’équipe des archives du diocèse, nous avons soulevé les options de donner aux chercheurs qui viennent aux archives accès  aux indexations, travail des membres de RRV. Nous nous souvenons, qu’il y a peu nous avons fait entrer quelque livres indexés qui ont été reçus avec beaucoup de tendresse et de remerciements. Mais à cause du volume que supposait cette plate-forme de consultation et du cout que cela pourrait supposer.. J’ai proposé qu’il y ait un ordinateur dans la salle de consultation, géré par nous dans lequel nous installerions un serveur interne (wamp) et ainsi on pourrait consulter en format bas de données. Rafael et moi interviendrions ponctuellement pour les actualisations correspondantes. Ma proposition fut approuvée et nous sortons de là avec un ordinateur dans ce but. Je vous ai déjà dit qu’avec José Antonio tout était facile, faisable. Et comme il ne pouvait en être autrement, nous avons positionné une date prévisionnelle pour la prochaine zone, ce sera en Octobre/Novembre, mais sans préciser si ce serait le vicariat I(Orihuela) ou le vicariat II (Alicante). Ce sera ce que ce sera un nouveau transfert et un nouveau voyage ainsi que pour mon chat.

Au moment de se quitte, José Antonio dit à Javier. – Tu sais que tu peux compter sur l’aide de Mamen si tu as un doute quelconque-, Je l’ai regardé et lui ai assuré que ce serait ainsi. J’aime ce garçon, il prend le travail très au sérieux, je sais que çà touche à la perfection. Je vous raconte.

Javier a accès à l’indexation des paroisses de RRV et il avait une demande pour un baptême de Benidorm, il chercha dans son application de l’indexation et ne le trouve pas, il chercha dans les indices et ne ce baptême n’apparaissait pas non plus devant l’assurance de le personne qui avait fait cette demande que son ancêtre était de Benidorm, il a cherché feuille à feuille jusqu’à ce que localiser ce baptême. Et je rapporte cette histoire parce que c’est ainsi que me l’a racontée le propre intéressé. Merci à Javier pour l’aide que tu apportes.

Cet après-midi-là en rentrant à la maison, j’ai pris mon après-midi, des vacances de quelques heures. Comme je me sentais heureuse et libre après avoir accompli ce travail. Je crois que çà a été 4 mois de tâche super intense.

Et une fois terminé et enregistré ce travail, arriva le moment de préparer des archives à indexer, et ainsi les membres pourraient continuer à indexer. Entre quelques archives de paroisses à finaliser et les paroisses à commencer, je prépare 16 villages et nous y sommes.

Je peux maintenant  accorder du temps au diocèse de Valence et ce sera avec la célébration de la rencontre

Nous nous réunissons dans le bureau de D. Ramon Fita et la réunion s’est étendue beaucoup plus qu’attendu, nous étions quatre personnes qui regardions vers un même horizon, avec une même illusion et cherchant une bonne finalité. A la fin de la réunion je savais, de première main, qu’on pouvait compter sur la collaboration maximale et sur l’appui de D. Ramon Fita et de D. Vicente Pons. Ce fut incroyable. Xavier et moi nous étions très contents du résultat.

Ce jour nous en avons profité pour ramener à la maison l’ordinateur de l’archive du Diocèse avec les indexations pour actualiser les registres.

De retour au maelstrom du rythme habituel, j’ai commencé les nouvelles directives d’action tant pour Juan Ramon que pour nous-mêmes.

Ainsi, Rafael et moi nous avons alors commencé par recommencer Villalonga et faire Daimus. Les prêtres nous attendaient et nous devions le faire. Juan Manuel se chargerait de la Safor et nous nous allions au Comtat.

Y… Xavier Serra avait encore disparu, à cette occasion il était allé quelques 10 jours dans les Pyrénées Basco-Navarraises. A son retour de voyages, il me disait toujours la même chose, que quand, la nuit il est allongé sur le sol, admirant ces ciels étoilés, il pensait à moi et croyait qu’il n’étai pas juste que pendant qu’il profitait de ces escapades, il me laisse, moi affronter tout le travail. Ce à quoi je lui répondais : Pardon mon joli, mais quelle différence y –a t-il quand tu es chez toi ? He, He, He.

A la fin du semestre, nous avons fait l’équilibre des comptes de l’association et surtout les couts occasionnés par la digitalisation d’Alto Vinalopo, arrivant la grade tranquillité que nous allions très bien. Nous avions, en outre, un excédent qui venait des bons et qui étaient comptabilisé indépendamment des cotisations.

Comme ma tète ne s’arrête jamais et que j’ai de la mémoire, me revint une expérience que nous avions ressenti à fleur de peau, « Caritas en Piles ». Quand nous étions en train de digitaliser à Piles, cela à coïncidé avec l’arrivée de trois personnes d’œuvre de charité qui aidaient ceux qui s’approchaient pour demander à manger. Je me suis intéressée à leur gestion et ils m’ont raconté que, outre les sacs qu’ils préparaient et qu’ils livraient ponctuellement aux familles qui amenaient leur charriot, tous les jours, un homme de charité allait aux supermarchés récolter ce qui était sur le point de périmer et qu’ils lui donnaient dans le but de charité. Je vis une fille avec un enfant et quand les yeux de l’enfant virent un jus, je l’ai pris et l’ai collé à sa poitrine, il ne voulait pas le laisser tomber. La maman sortit avec quelques choses dans un sac et le petit avec son jus, personne ne pourrait lui enlever son jus. J’ai dit à Rafael que nous pourrions donner aux œuvres de charité cet excédent au nom de RRV, au nom de ses membres.

Après avoir revu les comptes, les prévisions, etc…nous l’avons proposé aux membres et ce fut approuvé à l’unanimité. Sans savoir auprès de quelle paroisse nous pourrions faire la donation, j’ai pris mon agenda et, à la volée j’ai appelé et appelé et le premier qui a répondu a été Efren de Villena. Je le lui ai dit et il ne pouvait le croire, qu’en plus du travail que nous faisions pour protéger les documents de l’église, nous penserions à ses nécessiteux… Et c’est ainsi que nous arrivâmes le 20 Juillet à Villena, nous mangeâmes ensemble, Efren Rafael et moi et ne pouvait être absent notre cher ami José Antonio de Pinoso  qui ne viendrait pas sans un flan pour Rafael, cette fois, c’était au turron. Ce fut un jour merveilleux. Sont venu nous voir et prendre quelques bières avec nous Ricardo et Virtu son épouse ainsi que notre ami inconditionnel Vicente. Au dessert et une fois que j’ai eu expliqué à Efren tout le rapport antre RRV, ses adhérents et la donation, nous avons donné l’enveloppe pour les nécessiteux de Villena.

Et de retour à Valence… mauvaise époque pour que messieurs les prêtres puissent nous répondre, j’ai commencé les appels…Mais à Muro de Alcoy ils nous ont reçu et avec toutes les facilités du monde, incroyable le traitement que nous a réservé D. Juan. Il supportait plusieurs paroisses et pendant que je digitalisais les livres de Muro de Alcoy il est allé avec Rafael chercher les deux autres paroisses afin que nous puissions avec toutes les commodités  nous puissions photographier ces fonds à la maison abbatiale. De cette façon nous pûmes photographier différentes paroisses sans avoir à démonter, à transporter et à remonter tout le matériel.

Etant ici toute seule, on a frappé à la porte du bureau paroissial, pensant que c’était Rafael et Juan, je suis allé ouvrir et j’ai rencontré Elia Gonzalez, l’archiviste municipale de Muro à la porte, au début elle ne me connaissait pas , elle dit qu’elle ne se serait jamais attendu à ce soit moi qui ouvrit la porte ; he, he, he. Quand elle sut que nous étions ici et ce que nous faisions, ses yeux se sont illuminés et avec prudence et timidité elle m’a proposé et a attendu ma réponse avec espoir.

Elle avait un dilemme, elle possédait quelques documents du XVI° eu XVIII° siècles qu’ils avaient récupérés et leur mauvais état ne leur conseillait pas de leur permettre la consultation par les  chercheurs, l’importance de ces documents était qu’ils étaient les seuls qui avaient été sauvés de la perte pendant la guerre et qu’ils étaient l’unique référence à l’histoire de Muro et de ses habitants. Et maintenant avec les coupes, les problèmes économiques des mairies etc…il était impossible et même de proposer à la mairie la digitalisation de ces documents. Au milieu de ces explications arrivèrent Rafael et Juan et nous avons tous continué la conversation dans la maison abbatiale. Je lui ai expliqué que nous ne digitalisions pas dans les archives municipales...Mais que pour lui faire une faveur et en secret, je ne voulais pas que ces maries s’engouffrent, nous lui digitaliserions ces document et gratis, sans aucun cout. Vous imaginez la tête d’Elia ???? Elle ne pouvait pas le croire et en plus quand Juan, le prêtre, proposa que, pour faciliter les choses elle pouvait amener ces documents à la maison abbatiale afin de profiter de tout le matériel monté…. Ce serait plus commode pour nous.

Ainsi nous fîmes, après avoir terminé tous les livres de la paroisse, nous avons digitalisé ces documents  dont, au début Elia m’avait dit qu’ils étaient 4 dossiers, mais à voir notre rythme de travail, elle s’est encouragé à en chercher plus. Ce fut 45 livres/ dossiers de 1610 à 1758. Ce même jour nous sommes allés le célébrer avec un bon repas, Elia, Juan Rafael et moi et le maire nous a invités.

Ainsi ce mois de Juillet, Rafael et moi nous avons digitalisé setla de Nuñez, Alcocer de Planes, Muro de Alcoy, Gayanes, Benuimarfull, Daimus et Villalonga.

En ces jours d’Aout nous avons préparé les ordinateurs des diocèses avec les indexations de leurs paroisses respectives et en septembre nous les avons amenés sur leur lieu de consultation. Et comme toujours, nous avons du apprendre comment le faire, comment protéger le travail avec ses clés et droits d’accès et etc…

Ils sont prêts, il manque juste, au dernier moment, avant l’enregistrement, à vérifier que nous avons terminé plus de paroisses et inclure ces derniers registres.

Le 28 aout 2013,  il y a dans cette base de données des deux diocèses ; -138 paroisses qui constituent un total de 1.500.644 entrées

La semaine à venir nous allons digitaliser Cocentaina, Benimassot-Tollos, Milena et plus...Dieu nous le dira.

Ah !!! Je ne vous avais pas dit que mon petit curé de nouveau disparu, il a pris quelques jours dans une de ses aventures et m’informe ponctuellement de ses coordonnées, à l’heure actuelle il est en Patagonie visitant les icebergs du lac Argentino, les chutes d’Iguazu, et le glacier pipo moreno

A suivre