Chapitre 3 La naissance de l’association
 

Je débuterai ce chapitre en racontant qu’avant le premier anniversaire de RRV à Denia nous avons souffert de 2 attaques informatiques. C’était la première attaque, le temps et notre travail allait s'accompagner de plusieurs tentatives, mais d'une nature différente.

Nous avions annoncé que pour célébrer l’anniversaire, nous ferions portes ouvertes du web pendant 48 heures, ainsi tous les intéressés pourraient consulter les contenus.

A cette époque le web était constitué de code libre et sans aucune protection. C’était une porte ouverte aux attaques mal intentionnées. Notre méconnaissance, notre inexpérience et notre conviction erronée que personne ne serait capable d’un tel outrage. Grave erreur, ce fut une folie. Ils nous avaient collé dans le serveur un cheval de Troie qui était un générateur de virus, Nous dûmes déconnecter tous les ordinateurs et laisser uniquement le mien connecté au serveur. J’ai du effacer tout le contenu du site web pendant que Rafael recherchait le code du cheval de Troie. C’était un code qui avait été inséré dans le code source de la source des archives *.php et *.html et une image dans les dossiers…une fois que nous avons pu identifier ce maudit code, je me suis attaché à tout nettoyer et le remettre sur le web ; Rafael s’attachait à étudier comment protéger ces archives vulnérables.

Nous allions contre la montre, mais en riant et maudissant…Et plus de rire. D’un côté, je disais – Regarde, nous apprenons quelque chose de plus, je me moquais de la figure que faisait Rafael quand après avoir lu un tutoriel, c’était resté comme avant, il n’avait rien compris…Etc…Et bien sur, mon commentaire « Nous devons faire des choses bien pour que quelqu’un se donne tant de mal à nous nuire. Quel tête il fera quand il verra que ses efforts n’auront servi à rien et que nous ne sommes même pas en colère » he, he he.

Nous avons tout nettoyé et avons remis tous les contenus sur le web. Nous avons du nettoyer jusqu’à une carte mémoire de photos qui était dans mon ordinateur. Après avoir nettoyé les disques, l’ordinateur de Rafael etc.…Nous avons recontacté le réseau local.

Et le jour et à l’heure la journée de portes ouvertes a été réalisée sans retard et le web protégé.

Comme vous le verrez, Rafael et moi travaillons très bien ensemble, nous sommes complémentaires.

Et comme tout dans cette vie, Raices Reino de Valencia va croissant, tant en utilisateurs qu’en contenu. Les obstacles sont des défis qui une fois surmontés nous donnent plus d’ailes.

A partir de ce moment j’ai commencé à regarder comment modifier le web en un autre format super protégé et deux mois plus tard le nouveau web fonctionnait.

Nous continuions a tenter de digitaliser les livres des paroisses, je dis tenter puisque plusieurs fois nous rencontrions l’attitude négative des prêtres, c’étaient des temps difficiles, nous progressions très lentement.

Vous vous souvenez qu’au chapitre précédent, nous terminions en parlant de Felipe, bien, je vous raconte qui il est.

Felipe est un passionné, pas seulement en histoire de sa famille, mais en tout ce qu’il fait. Il est entré dans le forum en étant inexpérimenté en tout, ainsi que d’autres amis, je lui ai montré comment faire etc..et, garçon intelligent, il appris tout de suite et se rendit compte que son esprit de travail correspondait aven l’esprit de RRV.

Incroyable, quelle énergie, c’était explosif.

Nous travaillions de telle sorte, que plusieurs fois nous semblions être un seul esprit pensant.

S’il me lit, il se moquera ? Vous imaginez que nous nous donnions mutuellement de l’énergie ????

Et…Felipe commença à digitaliser, c’était une tornade. Ceux qui l’ont vu savent à quoi je me réfère. Il a continué à digitaliser tout ce qui existait dans les paroisses d’Elche et plus.

Il est allé dans d’autres paroisse de la zone et, partout ou on le faisait faire, il travaillait.

Se fut après cet été que je me rendis compte que nos ne pouvions continuer ainsi. Ce n’était pas un travail coordonné ni structuré. Nous ne pouvions aller en donnant des coups de bâton ici et là et en laissant des villages sans photographier les livres de leurs paroisses. Je me souvenais de ce qu’il y eut à Vergel en 2007…

Toujours depuis le premier moment, j’ai compté avec l’appui de Felipe et Rafael, ce printemps, nous avions parlé de la nécessité de protéger le travail de RRV en une association, une entité juridique et, surtout la voie suivante qu’elle était en train de prendre. C’était comme un point de départ. C’était comme atteindre la majorité.

Ainsi, nous nous réunîmes au début Septembre 2010  et enfin nous construisîmes l’association.

Il était clair pour nous que pour la naissance de l’association nous avions besoin de personnes qui ressentiraient l’esprit de RRV. Qui n’auraient pas d’intérêts particuliers et surtout qui désireraient et sauraient partager. Celui qui n’aurait pas cette motivation resterait en dehors de la fondation de l’association.

L’association Raices Reni de Valencia devait être basée sur un travail d’équipe, altruiste et comme seul fin d’aider les membres à connaitre l’histoire de leurs familles et, dans la mesure du possible, protéger les livres que nous fournissait l’histoire de l’église, les villages et les familles.

L’association Raices Reino de Valencia était née

Ce fut alors en Octobre de cette année quand je me décidai à aller au Diocèse de Valence et leur proposer de collaborer. Je ne fus pas seule, Felipe se déplaça depuis Alicante, en train, pour m’apporter son appui, et Rafael, comme toujours à mes côtés.

Depuis mon optimisme et avec mon honnêteté, je me suis rendu aux archives Diocésaines, j’avais rendez-vous avec Xavier Serra, responsable des Archives Paroissiales de Valence. Je n’ai pu m’assoir. Je lui ai expliqué ce que nous étions en train de faire et ma proposition de gérer depuis le Diocèse de façon à obtenir la collaboration de tous les prêtres. Ce que j’amenais plait à Xavier , l’idée lui plait, mais il me dit que ce n’était pas lui qui devait prendre cette décision, il devait en parler à son chef. Je lui ai laissé ma carte et lui ai dit que j’attendais son appel.

Je sortis du diocèse assez désespérée, Rafael et Felipe m’attendaient sur la place et virent ma tête.

Mamen.- comment çà c’est passé ?

-Mal, je crois que je me heurte à un mur et il est très haut.

- Felpie me réconforta en disant, Mamen tu as déjà déposé la pierre sur son toit, maintenant tu dois attendre avec patience sa réponse.

Rafael dit : ils ne savent pas à qui ils ont affaire. Mamen est très très très têtue, elle attendra une éternité et reviendra encore et encore.

Nous avons mangé ensemble, parlant de travail, de futur puis nous nous sommes séparés.

Arrivée à la maison, j’ai allumé l’ordinateur et à voir les demandes d’aide, les messages des amis, je revins à la réalité et nous continuons avec nos affaires.

Ce même mois nous avons décidé de célébrer une rencontre à Daimus. Cette réunion n’était pas un anniversaire, c’était un rassemblement qui devint un jour spécial.

La bonne ambiance qui existait sur le forum, nos l’avions également pendant les réunions. J’avais assisté à des réunions d’autres forums et elles n’avaient jamais cette puissance d’annonce qu’avait RRV. C’était incroyable comment les amis assistaient aux rencontres, nous profitions de notre compagnie mutuelle, partagions des expériences, des doutes, des ancêtres et tout un tas de choses.

Vous pouvez ici lire le compte-rendu d’une rencontre, des amis vinrent de Seville, de Castellon, de Valence, d’Alicante, de France, de différents villages de la communauté.

Nous continuions à travailler et, un jour comme les autres le téléphone sonna, c’était Xavier Serra, il s’était passé plus ou moins deux mois.

X- Mamen ? C’est Xavier, tu te souviens ?
M- Oui, bien sur, dis-moi Xavier
X- Une question :¿ Mamen, c’est la Mmen de Raices ?
Je ne comprenais pas et lui dis que j’avais créé un groupe appelé Raice Reina de Valencia et pensais qu’il y avait des gens qui me connaissient comme Mame de Raices.-¿Pourquoi dis-tu çà ?
X- C’est que certaines personnes de mon village, en parlant des archives l’un m’adit qu’il y avait une Mamen de Raices sui l’avait aidé à connaitre ces ancêtres et était allé lui chercher des dates, une autre personne de ce village a dit que tu l’avais aidée.
M- Oui, c’est possible
X- Tu les connais ?
M- Xavier si tu me dis leur nom ou leur email...je ne sais pas.
X- Bon, petite, pas d’importance. Tu peux venir me voir ? J’ai déjà tout arrangé.

Je ne pouvais le croire, finalement son appel était arrivé. Nous allons chez lui.

Nous allâmes Rafael et moi, Felipe avec son cœur et son esprit était avec nos, il m’envoyait ses bonnes ondes.

Nous parlions, je proposais ce que je voulais faire, ce dont j’avais besoin de sa part, comment nous souhaitions travailler, le compromis etc..J’amenais une proposition écrite, elle fut accepté en totalité. A ce moment nous avons signé un accord entre les deux et j’étais désormais une personne autorisée à digitaliser.

Et c’est ainsi qu’a commencé ma collaboration avec le Diocèse de Valence pour la protection des livres historiques des paroisses.

C’était le premier pas, il restait beaucoup de chemin à parcourir.

Et, ce Noël nous avons décidé de nous réunir à Villajoyosa avec quelques amis. Il y avait beaucoup à célébrer.

Dans le petit monde de la généalogie la nouvelle courut vite et crut  l’intérêt à faire partie de cette équipe que nous formions Xavier et Mamen. Xavier accepta la collaboration d’autres personnes

Nous étions Xavier et ses gens et moi avec Rafael. J’ai eu la chance que s’unit à mon équipe Juan Ramon, celui que vous connaissez tous.

La première collaboration avec mon cher Juan Ramon fut à Benissa. L’expérience me plait beaucoup, avec juan Ramon, on travaille très bien, il est très méthodique, très perfectionniste, et s’identifier parfaitement avec les buts de RRV. Que puis-je vous dire de Juan Ramon..Vous le connaissez, toujours disposé à aider tout le monde.

D.Domingo, le prêtre de Benissa, un homme avec de la douceur dans les yeux, transmet sa gentillesse… Arrivé le jour de la digitalisation, j’aurais du l’enregistrer. Comme j’ai apprécié notre travail, comme j’ai profité des images venant sur votre ordinateur, comme les images grossissaient pour faciliter la lecture. Il soupirait en sachant que les livres ne devaient plus être touchés. Ce fit pour moi une expérience très agréable de connaitre D.domingo.

Après Benissa, vinrent d’autres paroisses, Onteniente, Agres, Alfarara, Oliva…

Mais un jour de Mars 2011 survint une alarme. Sur un site web il y avait un appel aux adhérents pour qu’ils approuvent et…des paroisses qui peuvent.

A partir de cette publication le projet se compliqua, de nombreux diocèses arrivèrent des voix d’alarme, ils arrêtèrent le travail et revinrent à négocier. Les autres personnes qui s’étaient unies au projet furent radicalement mises de côté, Nous ne perdions rien mais ils ne feront JAMAIS rien. Je ne fus pas retirée du projet, en réalité je fus nommée par Xavier coordinatrice des digitalisations. Mais le futur que nous avions ne serait pas un chemin de roses. Les actions de certaines personnes allaient nous le rendre compliqué mais pas impossible.

L’illusion des membres et la confiance que ce que nous faisions était bon nous donnaient des forces pour continuer et ne pas abandonner l’effort.

Nous avons continu » les digitalisations et les indexations. Chaque jour nous étions plus nombreux pour un même but.

Ouf ! un a était passé et nous devions préparer la nouvelle rencontre qui sera, cette année, également assemblée générale. Cette fois ce sera à Elche.

A chaque rencontre que nous célébrions la participation des ami(e)s était plus grande, ils venaient de plus loin. Nombreux disaient, y compris ceux qui venaient de loin, ne perdraient pas une réunion de RRV. A cette occasion nous avons manqué de la compagnie de Felipe. Il passaient quelques moment personnels et de travail qui l’empêchaient de se consacrer à ce qu’il nous avait habitué.

Vous pouvez voir ici la Chronique et les photos

https://www.raicesreinovalencia.com/index.php/es/eventos/elche-2011

J’avais déjà commencé la préparation de la présentation de la nécessité de la digitalisation à des instances supérieures à l’archevêché de Valence. Rafael, Xavier et moi nous travaillions ensemble et finalement j’ai présenté le projet.

La curie de Valence reconnut qu’ils étaient très intéressés dans la réalisation du projet, mais qu’ils avaient pour préoccupation de suivre les normes de l’église et de la conférence épiscopale. Ils ont agi avec leur prudence proverbiale.

D. Vicente Fontestad, Vicaire général, me dit un jour dans son bureau,- Mamen, nous allons le faire, nous allons le faire. Xavier et toi,…

J’ai pensé, allez, nous allons faire ce que je veux, mais à la manière que décidera l’église.

Xavier Serra présenta notre proposition de travail qui, bine sur, suivait point à point les exigences de l’église. Maintenant c’était à la Curie d’étudier la proposition, réaliser les exigences opportunes qui seraient signées et publiées.

Pendant ce temps d’attente nous continuions à travailler, mais je commençais à détecter des situations qi m’alarmaient : des livres disparaissaient des paroisses. çà ne pouvait être que des paroisses qui avaient fait l’inventaire en 2009 que nous allions digitaliser en 2011, quelques livres manquaient. Des paroisses dont le lieu de conservation n’était pas approprié... Ceci fit que j’étais de plus en plus impliquée dans un projet qui chaque jour embarquait plus de thèmes à traiter et d’actions à entreprendre.

Et arrivèrent de nouvelles attaques. Ce n’étaient pas des attaques informatiques, c’était des attaques directes. Il y avait un groupe de personnes qui n’aimaient pas ce que je faisais et qui voulait l’éviter à tout prix.

Au début les attaques étaient directes et ouvertes sur d’autres forums. Attaques dont les conséquences ont été de rendre ridicule et mettre un arrêt une association dont je doute beaucoup qu’elle était derrière ces mots, mais qu’une personne écrivait ou laissait entendre qu’elle le faisait en tant que coordinateur et au nom de cette association.

Et… avant cet été m’arriva une grande nouvelle.

L’évêque d’Orihuela- Alicante, D ; Rafael, avait vu le travail que nous faisions au diocèse de Valence et souhaitait la même chose, il demanda mon téléphone et mon email.- Il voulait parlait avec Mamen, c’est ainsi qu’ils me l’ont communiqué depuis le diocèse.

Cet appel arriva du vicaire général d’Orihuela, D.Francisco qui me dit que le thème serait porté par José Antonio Martinez, directeur des biens culturels du diocèse d’Orihuela-Alicante.

José Antonio m’a appelé au diocèse et dans son bureau je lui ai montré ce que nous avions fait, et comment nous l’avions fait. Il me demanda mon intérêt et/ou mes conditions. Ma réponse fut que tous les  demandeurs puissent accéder facilement à la consultation des digitalisations.

Il m’a demandé une proposition de convention et je l’ai assuré que de retour à la maison je la lui enverrai, ainsi fut fait.

Tout fut très rapide et cette rapidité, m’ prédit un futur travail rapide et facile et le temps me donnera raison.

En très peu de temps, je crois que ce fut quelques 10 jours, je fus appelé à signer la convention de collaboration. Rafael ne pouvait le croire, depuis le temps que nos en parlions, souvenez-vous que je vous disais qu’il était attaché au pied de la table de l’ordinateur, travaillant aux indexations, il me dit avec une ombre de crainte : mais Mamen, tu es folle…Mais comment allons nous faire, tu n’en as pas assez avec les paroisses e Valence ? çà te semble peu ?

Je lui ai fait une seule réponse à ces questions…

Rafael, l’homme propose et Dieu dispose. En outre ne te préoccupes pas, c’est moi qui pilote.

La réponse de Rafael, comme toujours génial

Ah ! Bon, si c’est toi qui conduis, je suis.

Il n’aime pas diriger, ainsi avec ce préalable que c’est moi qui pilote, il ne dit jamais non

Et c’est ainsi que nous avons commencé à digitaliser les paroisses d’Orihuela-Alicante. Travailler avec José Antonio est très commode. Je lui ai proposé que lors d’un réunion avec l’archiprêtre ce soit lui qui annonce à messieurs les prêtres mon arrivée pour digitaliser et ainsi nous l’avons fait facilement. Facile, commode, rapide

Au diocèse de Valence ils continuaient à étudier les propositions du projet et les attaques reprirent. L’étape suivant fut d’écrire des emails aux prêtres alléguant que j’avais monté un commerce de vente des actes. Et puis…

Et bien l’appel di vicaire général ne tarda pas à m’arriver, ce fut un samedi après-midi, je ne me souviens plus quand

A suivre…